"Travailler plus..."
La BCE s'inquiète des revendications salariales peut-on lire dans un communiqué de l'AFP. Certes, le rôle de la BCE est de maintenir l'inflation à un niveau inférieur à 2% (du moins en théorie), et de forcer les états à limiter leur dette (encore une fois en théorie, les mauvais élèves s'en sortant avec des promesses). Pour cela elle a joué d'un euro fort, permettant de limiter fortement l'impact de la hausse des carburants (payés en $: quand celui-ci baisse, le prix à payer en euro baisse !). Elle dit ne pas admettre une hausse des salaires, afin de ne pas voir l'inflation reprendre. Mais si elle monte les taux d'intérêts, que risque-t-il de se passer dans nos pays riches ?
1/ Une hausse des taux fera encore plus monter l'euro.
2/ Conséquence: ce qu'on paye en $ baissera encore. L'essence va baisser, ce qui est un bien, mais aussi pour tous les produits chinois, libélés en $...
3/ Suite à la hausse de l'euro, la compétitivité de nos pays sera encore moins bonne. Les entreprises seront encore plus tentées de délocaliser en Chine.
4/ Suite à la délocalisation, on n'achètera encore moins de produits locaux, mais importés, déséquilibrant le commerce extérieur: les pays à bas coûts veront l'argent rentrer chez eux, en compensation de leur produits vendus.
5/ Des emplois seront perdus : plus l'euro est fort, et plus on est tenté de produire ailleurs, à coût moins élevé.
6/ Perte de contrôle de nos sociétés. L'impact direct de ce transfert de connaissance (délocalisation) et d'argent (achat à l'étranger) sera le rachat de sociétés par des pays à bas coûts. On voit des fonds souverains voler au secours des banques en ingectant des milliards. L'argent gagné de la production est là, et il se place aux endroits stratégiques.
Après cet exposé, croyez vous toujours que la hausse des taux et des salaires soit bénéfiques ?
Au final, le slogant de Nicolas Sakkozy "Travailler plus pour gagner plus" risque tout simplement de tourner en "travailler plus" (en perdant la second partie...), c'est à dire que l'inflation ne va rien apporter, voire carrément réduit à " " (c'est à dire perte du travail également suites aux délocalisations induites).
1/ Une hausse des taux fera encore plus monter l'euro.
2/ Conséquence: ce qu'on paye en $ baissera encore. L'essence va baisser, ce qui est un bien, mais aussi pour tous les produits chinois, libélés en $...
3/ Suite à la hausse de l'euro, la compétitivité de nos pays sera encore moins bonne. Les entreprises seront encore plus tentées de délocaliser en Chine.
4/ Suite à la délocalisation, on n'achètera encore moins de produits locaux, mais importés, déséquilibrant le commerce extérieur: les pays à bas coûts veront l'argent rentrer chez eux, en compensation de leur produits vendus.
5/ Des emplois seront perdus : plus l'euro est fort, et plus on est tenté de produire ailleurs, à coût moins élevé.
6/ Perte de contrôle de nos sociétés. L'impact direct de ce transfert de connaissance (délocalisation) et d'argent (achat à l'étranger) sera le rachat de sociétés par des pays à bas coûts. On voit des fonds souverains voler au secours des banques en ingectant des milliards. L'argent gagné de la production est là, et il se place aux endroits stratégiques.
Après cet exposé, croyez vous toujours que la hausse des taux et des salaires soit bénéfiques ?
Au final, le slogant de Nicolas Sakkozy "Travailler plus pour gagner plus" risque tout simplement de tourner en "travailler plus" (en perdant la second partie...), c'est à dire que l'inflation ne va rien apporter, voire carrément réduit à " " (c'est à dire perte du travail également suites aux délocalisations induites).